Les maladies vectorielles : tiques, Moustique, Puces,…

Les maladies vectorielles : tiques, Moustique, Puces,…

L’homme, le principal acteur de l’évolution des maladies vectorielles

Les maladies à transmission vectorielle sont ainsi à l’interface entre l’homme, l’animal et l’environnement. Leur épidémiologie, complexe, est constamment en évolution. L’activité  humaine est  apparue comme le principal moteur d’évolution, loin devant le changement climatique. Dans le cas de la borréliose, par exemple, un effet réel de l’anthropisation est noté. L’homme va davantage au contact de la nature, et crée des biotopes idéaux pour les tiques grâce au maintien de la biodiversité des espèces végétales dans les forêts (arrêt des pratiques d’écobuage, développement des arbustes, ou de chênes qui fournissent de la nourriture aux rongeurs), à l’augmentation des populations sauvages (cerfs, chevreuils ou sangliers) et aux pratiques d’agrainage.

Moyens de lutte et de contrôle

La lutte contre les maladies transmises par les moustiques, comme le chikungunya, associe l’usage des insecticides chimiques (six familles autorisées en santé publique) ou bactériens à des mesures de lutte physiques (destruction des gîtes larvaires ou des sites de reproduction), biologiques (prédateurs des larves tels que les guppies ou les jeunes tilapias, ou des champignons entomophages) et génétiques (adultes rendus stériles, translocation de gènes létaux). Le comportement des insectes doit être pris en compte, car ceux-ci s’adaptent en changeant l’endroit où ils se gorgent (si les moustiquaires les repoussent vers l’extérieur, par exemple), ou encore le moment de leur pic d’activité. Le développement des résistances a aussi un impact, qui peut être mesuré. Car, même si les insectes sont devenus plus résistants aux insecticides, certains y sont aussi davantage exposés. En prévention pour les animaux et les hommes, le développement de vaccins est nécessaire.

Plusieurs niveaux de surveillance

La surveillance épidémiologique se décline sous plusieurs formes, qui se combinent en fonction des objectifs fixés, et de leurs avantages et inconvénients. La surveillance événementielle ou passive se fonde sur la déclaration spontanée des suspicions. La surveillance syndromique repose sur le recueil et l’analyse d’indicateurs de santé ou de syndromes cliniques (affections nerveuses des chevaux, par exemple). Exhaustive, elle n’est pas très spécifique et ne permet pas d’obtenir des résultats en temps réel. La surveillance programmée, ou active, consiste en une recherche ciblée avec des collectes d’échantillons répétées (sentinelles). Le choix de l’échantillon en est le facteur limitant, avec des résultats dont la précocité n’est pas toujours suffisante. La surveillance vectorielle (piégeage, récupération, tri et identifications des insectes) est utilisée pour définir les zones à risque, ou nouvellement colonisées, et les périodes d’inactivité des vecteurs. Elle ne permet pas d’évaluer la densité de vecteurs ni de surveiller la maladie chez les hôtes. Dans le cas du virus du West Nile, la surveillance événementielle chez les oiseaux était adaptée aux États-Unis (corvidés), mais pas en France où les oiseaux n’en meurent pas de façon aussi repérable.

Points forts

Chikungunya

Ce petit alphavirus se développe désormais selon deux cycles : l’un, classique, sylvatique qui fait intervenir les primates et les moustiques (Aedes) avec un hôte humain accidentel, et un autre plus récent, urbain, qui s’est affranchi de l’hôte sauvage et circule directement du moustique à l’homme. Le chikungunya s’est récemment diffusé dans les Caraïbes, avec une progression impossible à stopper d’autant plus que les populations y sont naïves pour ce virus, avec un fort potentiel de développement d’un cycle enzootique faisant intervenir les primates locaux.

Borréliose de Lyme

Les signes cliniques de cette affection sont comparables chez l’homme et les animaux. Trois cents espèces animales sont hôtes des tiques vectrices, mais toutes ne sont pas des réservoirs de la bactérie. C’est le cas des cervidés, dont le rôle épidémiologique est essentiellement de permettre la persistance des tiques. Le diagnostic est délicat : il fait intervenir analyses de laboratoire et maladie clinique. Une sérologie positive n’a pas de valeur diagnostique sans clinique associée.

Anaplasma phagocytophilum

L’analyse génétique de l’agent de cette affection montre qu’il en existe plusieurs souches. Toutes sont retrouvées chez les bovins, dont une souche mise en évidence seulement chez ces derniers, une souche qui circule essentiellement chez les chevreuils avec une transmission occasionnelle aux bovins et une autre qui infecte plusieurs espèces de mammifères (chevaux et chiens notamment). Les génotypes rencontrés chez les petits rongeurs sont différents de ceux portés par les mammifères. Un seul génotype sur les 40 déterminés (thèses vétérinaires) est proche de la souche de référence américaine (zoonose). Il est présent en Camargue et possède donc un potentiel zoonotique.

Leishmaniose

La zone de répartition actuelle concerne tout le pourtour méditerranéen. Elle remonte le long de la vallée du Rhône et s’étend dans le sud-ouest de la France, mais les modélisations définissent une zone à risque sur la façade atlantique. La transmission sexuelle et verticale est démontrée dans les élevages canins.

Le potentiel zoonotique de la leishmaniose canine

En Europe, 410 à 620 cas de leishmaniose humaine sont diagnostiqués tous les ans. À l’origine maladie du nourrisson ou de l’enfant, elle est devenue une affection de l’adulte immunodéprimé. L’euthanasie des chiens n’a pas de sens en zone endémique : l’homme peut tout à fait être piqué par les moustiques vecteurs au cours d’activités de loisirs, comme au moment de prendre l’apéritif en terrasse aux heures d’action des vecteurs.

La dangerosité d’un chien asymptomatique pour l’homme est nulle à très faible. Sauf lorsque l’animal cliniquement atteint se trouve dans le même foyer que des adultes en situation de grande fragilité. Cette dernière notion est à moduler : l’affection peut se développer chez des personnes initialement saines, après un traitement immunodépresseur.

 

Prévention : la vaccination

La Borreliose et la Leishmaniose sont reconnues comme des maladies à fort potentiel de prévention chez le chien. Chez l’homme les études sont en cours, et prometteuses.

La maladie de lyme est un protocole à 2 injections, espacées de 3-5 semaines, puis rappel annuel.

Pour la Leishmaniose, 3 injections sont nécessaires, toutes les 3 semaines, puis rappel annuel

Ces vaccinations ne concernent que les animaux à risques : soit géographique (vacances dans le Sud de l’Europe (Italie/Portugal/Sud France/ bassin méditerranéen) soit le mode de vie (balades en forêts, herbes hautes, campagnes isolées)

Rage chez une chauve-souris

Rage chez une chauve-souris

Un cas de rage chez une chauve-souris a été confirmé par l’Institut Pasteur le 10 juin – Europe de l’ouest- Paris

La vigilance a ainsi été de mise pour les personnes qui ont manipulé l’animal. Elles ont été conduites vers un centre antirabique pour recevoir un traitement préventif. 

La Belgique/France/Luxembourg sont indemnes de rage, mais la sensibilisation du grand public reste une nécessité en raison des possibilités de cas importés, sauf  la rage des chauves-souris.
Néanmoins, la rage des chauves-souris et celle terrestre sont indépendantes : ce sont des virus distincts.

La rage chez la chauve-souris est due à plusieurs espèces de virus. Les Lyssavirus isolés chez ces dernières ne franchissent que rarement la barrière d’espèce. En Europe, le réseau d’épidémiosurveillance de la chauve-souris s’est densifié. Le risque lié à ces animaux est considéré comme négligeable pour la population générale, mais les chiroptérologues s’y intéressent. Les cadavres de chauves-souris sont souvent trouvés dans un environnement proche de l’homme. Il convient d’être prudent quant à leur manipulation. 

Certificat de mise en conformité d’un chien, chat ou d’un furet importé sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg et qui ne respecte pas les dispositions des Règlements (UE) 576/ 2013 et 577/ 2013

Certificat de mise en conformité d’un chien, chat ou d’un furet importé sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg et qui ne respecte pas les dispositions des Règlements (UE) 576/ 2013 et 577/ 2013

Afin de recevoir un passeport européen luxembourgeois qui permettra son mouvement au sein de l’UE, l’animal doit être identifié par un transpondeur et être vacciné contre la rage conformément aux Règlements UE 576/ 2013 et 577/ 2013, et doit être présenté à un vétérinaire habilité pour un contrôle de son état de santé à 3 reprises avec des intervalles de 2 à 3 mois entre chaque contrôle.

Le passeport européen sera délivré au plus tôt au bout de 6 mois, après le 3e contrôle vétérinaire, si l’animal ne présente pas de signe de maladie contagieuse. Sans passeport européen, l’animal ne peut pas quitter le pays. Tout vétérinaire habilité qui procède à cette mise en conformité remplit le volet I. du présent certificat et l’envoie sans délai à l’Administration des Services Vétérinaires par fax ou par email. Idem pour la suite de la procédure pour les volets II. et III.

Le directeur de l’Administration des Services Vétérinaires peut ne pas autoriser cette procédure suivant le cas.
Le motif de non-conformité peut être p. ex. un animal non-identifié, une vaccination antirabique inexistante, l’absence de passeport européen, etc..

L’original du présent certificat est rendu au propriétaire qui peut consulter le vétérinaire de son choix pour les 3 contrôles. En cas de doute concernant l’état de santé de l’animal lors des 3 contrôles prévus, le vétérinaire s’adresse de suite à un vétérinaire officiel de l’Administration des Services Vétérinaires.

Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter.

Téléchargez le document de de mise en conformité ici