La toux de chenil, une vaccination indispensable en GROUPE
La toux de chenil ou “trachéobronchite infectieuse canine” (TIC), est une maladie infectieuse qui affecte surtout des chiens vivant en collectivité. Elle peut toucher, plus occasionnellement, des chiens plus isolés. L’agents infectieux. Bordetella bronchiseptica (Bb) est responsable, par les toxines qu’elle sécrète, du syndrome trachéobronchique. D’autres bactéries peuvent intervenir. Le virus Parainfluenza (Pi) est un agent soit favorisant, soit surinfectant, mais ne provoque pas l’apparition des symptômes.
La contamination oro-nasale s’effectue par simple contact. Les agents pathogènes se fixent à la surface de l’épithélium respiratoire, puis pénètrent dans la muqueuse.
Quatre vaccins à disposition:
Quatre vaccins sont actuellement disponibles sur le marché Européen :
– 2 d’entre eux comportent les valences virale et bactérienne, les deux autres, seulement la valence bactérienne ;
– 3 d’entre eux s’administrent par voie nasale.
**Le vaccin injectable contient des souches Pi-Bb inactivées. 2 injections, à 2-3 semaines d’intervalle, à partir de l’âge de 8 semaines.
Il est conseillé d’effectuer un rappel 7 jours avant tout contact prévu avec une collectivité canine, et, pour les reproducteurs, avant la période de reproduction. Les études du laboratoire producteur montrent une forte séroconversion 7 jours après la seconde injection.
**Les vaccins administrables par voie nasale contiennent des souches vivantes atténuées de Pi et Bb pour deux d’entre eux, de Bb pour le troisième. Une seule administration est requise. L’âge de primovaccination varie selon le fabricant : 2, 3 ou 8 semaines. L’immunité serait installée au bout de 72 heures à 6 jours contre Bb et après 3 semaines contre Pi, pour une durée de 10 à 12 mois.
Les deux types de vaccination contre la TIC protègent les animaux vaccinés de manière efficace si le protocole est respecté. Cependant, la majorité des fabricants signale que la protection obtenue limite la gravité des signes cliniques et l’intensité de l’excrétion du virus Pi, mais n’empêche pas toujours l’apparition des symptômes.
En collectivité : fortement conseillé, voir obligatoire.
En conclusion : est-il nécessaire de vacciner les chiens contre la TIC ?
La réponse est sans conteste positive lorsqu’il s’agit d’animaux vivant de façon permanente en collectivité. La vaccination est impérative, avec une périodicité annuelle, pour les reproducteurs.
Pour les chiens de famille, les rappels sont recommandés lors de chaque mise en collectivité, notamment si l’animal est placé en pension. Il est conseillé, dans ce cas, quel que soit le type de vaccin, d’administrer ce rappel 7 jours avant l’introduction en collectivité.
En ce qui concerne le choix du mode d’administration, le praticien décide selon son expérience et le contexte. Les vaccins par voie parentérale ont déjà fait leur preuve, ceux dont l’administration est nasale sont plus récents. Aucune étude scientifique ne permet actuellement d’accorder la prééminence à l’un ou à l’autre.